Les associations appellent les députés de la majorité parlementaire à permettre un débat ouvert sur la scolarisation des élèves handicapés.
Alors que s’est engagée une concertation sur l’école inclusive et que se prépare la prochaine Conférence nationale du handicap, les associations représentantes des personnes handicapées et de leurs familles attendent en effet toujours le bilan de la dernière rentrée scolaire et regrettent que le Projet de loi pour une Ecole de Confiance qui sera examiné prochainement ne fasse aucunement mention des défis sociétaux liés à la scolarisation des élèves en situation de handicap.
Au vu des encore trop nombreuses situations d’exclusion qui ont été vécues par des milliers d’élèves et de familles partout en France lors de la dernière rentrée scolaire, les associations souhaitent qu’un débat s’engage à tous les niveaux sur les enjeux de l’école de demain afin de déboucher sur des propositions et un calendrier politique qui soient à la hauteur des droits des élèves en situation de handicap et des milliers de familles concernées.
Au-delà de la question du statut des accompagnants scolaires (AVS ou AESH), les associations rappellent la nécessité d’aborder la question de l’école inclusive dans sa globalité et dans sa complexité en travaillant sur tous les enjeux qui permettront d’accompagner de manière qualitative tous les élèves en situation de handicap: formation initiale et continue des enseignants et des personnels éducatifs, accessibilité universelle de l’Ecole (bâti –didactique – pédagogies), réduction des effectifs dans les classes accueillant des élèves en situation de handicap, nécessité de mise en place de pôle ressources ambitieux mettant à disposition du personnel éducatif et du personnel médico-social pour un accompagnement de qualité des élèves.
Les associations représentantes des personnes handicapées et de leurs familles attendent en parallèle de la concertation «Ensemble pour une école inclusive» dont l’issue reste encore floue que les députés puissent échanger, débattre et faire des propositions qui soient à la hauteur de l’ambition politique qui avait été annoncée par le Président de la République, Emmanuel Macron.